Par Étienne McKenven, administrateur au CA de la Ligue.
Il y a quelques jours, nous avons parlé sur cette plateforme du Marché de l’Outaouais, cet organisme qui fait le lien entre les agriculteurs de la région et les consommateurs.
Le Marché de l’Outaouais permet de se procurer facilement des produits locaux (fruits, légumes, viande et bien d’autres). Ce n’est pas le seul moyen de le faire; on peut aussi s’abonner à des paniers bio directement d’un agriculteur, acheter en épicerie des légumes produits ici, etc. Quelle que soit la méthode, l’enjeu dont il est question ici est celui de l’achat local.
Voici quelques-unes des raisons pour lesquelles il nous semble que privilégier les producteurs de la région ne soit pas une trop mauvaise idée :
- L’argent reste dans la communauté;
- Les agriculteurs gagnent assez pour continuer à pratiquer leur métier, ce qui fait que le territoire continue d’être occupé;
- Nos terres agricoles ne risquent pas de tomber entre les mains d’intérêts étrangers dont les intérêts, justement, sont très loin des nôtres;
- La production est à échelle humaine – donc plus durable;
- Les producteurs reçoivent une rémunération équitable.
Ces arguments sont probablement applicables en tout temps et toute circonstance. Or, nous pourrions peut-être en ajouter un autre qui est particulièrement en lien avec les temps qui courent. En effet, se pourrait-il qu’en encourageant les producteurs d’ici, nous mettions de l’avant des valeurs et des principes qui nous sont chers mais qui ne semblent pas avoir la cote actuellement dans le discours public? Des valeurs et des principes tels que la solidarité, le bien commun, l’autonomisation, etc.
Et un coup parti, serait-il possible qu’en encourageant les producteurs d’ici, nous sentions que nous avons un pouvoir sur ce qui se passe dans le monde et que cela nous fasse du bien?
L’achat local, un antidote à la morosité ambiante? À vous de juger!
